Vous venez de franchir le seuil de votre porte pour trouver votre logement envahi par un raz-de-marée ? Même si un dégât des eaux arrive souvent lorsque vous vous y attendez le moins, voici quelques pistes pour limiter l’étendue du sinistre.
Quelle définition ?
Dans l’imaginaire collectif, le dégât des eaux recouvre un ensemble de catastrophes, allant de la vidange maladroite d’une chaudière à un débordement de baignoire, en passant par la fuite de canalisation. Or, si vous disposez d’une assurance habitation, vous remarquerez que votre contrat considère comme « dégât des eaux » tous les dommages causés par l’eau sur les biens mobiliers et immobiliers du logement couvert. Par ailleurs, ce type de sinistre est relativement courant : selon le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (GEMA), les assurés hexagonaux comptabilisent chaque année entre 500 000 et un million de dégâts des eaux. Sans surprise, le dégât des eaux s’impose donc aujourd’hui comme le dommage le plus couvert par les assurances habitation.
Comment réagir ?
Dès la découverte du dégât des eaux, commencez par localiser et tentez de colmater, ou tout au moins de limiter la fuite. Prévenez immédiatement les voisins potentiellement concernés de la nature et de l’envergure des dégâts, sans oublier le syndic de l’immeuble. Par ailleurs, si vous êtes locataire du logement, n’oubliez pas de prévenir le propriétaire. Contactez dans le même temps un professionnel de la plomberie, de préférence agréé par votre assurance habitation. Dès son intervention, conservez l’intégralité des justificatifs et des factures qu’il vous remet.
Le constat à l’amiable
Si le dégât des eaux dans votre logement a touché celui d’un voisin, vous devez remplir un constat à l’amiable avec chaque partie concernée, comme dans le cas d’un accident de voiture. Pour plus de facilité, réclamez un formulaire-type à votre assureur : il vous faudra le dupliquer en deux exemplaires, afin de permettre à chaque « victime » du sinistre d’envoyer son propre exemplaire dûment rempli et signé à son assurance habitation. Gardez à l’esprit de remplir un constat amiable de dégât des eaux avec le syndic ou le gérant de l’immeuble, ainsi que l’éventuel propriétaire dans le cas d’une location.
Quid de votre assurance habitation ?
Suivant la découverte de votre dégât des eaux, vous disposez d’un délai de 5 jours pour en informer votre assureur, et lui adresser par lettre recommandée votre constat amiable voire même votre déclaration de sinistre. A côté des justificatifs de l’intervention du plombier, prenez-garde de conserver les objets rendus hors d’usage pour le sinistre, jusqu’à la venue de l’expert. N’hésitez pas à prendre autant de photos que vous jugerez nécessaires pour témoigner des dégâts : cloques sur la peinture, dégradations sur les meubles, etc.
Notre conseil : pour anticiper tout dégât des eaux et vous épargner toutes ces démarches, pensez à couper les arrivées d’eau dans votre logement, dès lors que vous vous absentez plus de quelques jours. Pour ce faire, utilisez le robinet situé près de votre compteur d’eau, et assurez-vous de débrancher les appareils électroménagers reliés à cette alimentation, à l’instar du lave-linge ou du lave-vaisselle.