La toiture comporte les descentes de toit, gouttières et chéneaux, qui ont une fonction essentielle : acheminer l’eau de pluie qui s’écoule de la toiture vers l’évacuation prévue à cet usage.
Seules certaines architectures locales, associant débord de toiture et tuiles canal, peuvent se passer de descentes de toit. Elles comportent d’ailleurs souvent des génoises qui sont des rangées de tuiles canal disposées horizontalement en avant-toit en haut du mur et qui donnent une finition très méditerranéenne.
INSPECTION GENERALE
La première étape d’une rénovation de ces équipements consiste à s’assurer que l’eau s’écoule correctement. Toute obstruction dans les descentes ou tout défaut d’étanchéité peut entraîner des désordres : ruissellement sur la façade provoquant une dégradation du revêtement et des infiltrations, stagnation de l’eau… Il faut donc éliminer régulièrement, dans les parties horizontales, les feuilles mortes, brindilles et mousses qui peuvent y stagner. On vérifiera également que les gouttières et chéneaux présentent une pente minimum (0,5%) en direction des points d’écoulement. De même, dans les descentes verticales, aucun obstacle ne doit gêner la course de l’eau. Les parties dégradées devront être remplacées.
REFAIRE LES DESCENTES DE TOIT
Si les descentes de toit sont trop abîmées, il faudra revoir l’ensemble du système. Les produits les plus courants et les moins chers sont ceux en PVC, ou aussi en alu laqué. Ils s’intègrent aisément sur une façade moderne, mais manquent de cachet pour les façades anciennes. Sur ces dernières, des produits en zinc ou en cuivre auront bien plus de valeur esthétique. Attention toutefois aux vols de métaux, de plus en plus nombreux à l’heure où les cours mondiaux flambent ! Il faudra en tous les cas veiller à la qualité des joints de dilatation, qui assurent la liaison entre les différents éléments et préviennent le risque de fuites. La pose d’une grille à l’entrée de la descente, qu’on appelle une crapaudine ou crépine, évitera aux éléments solides d’obstruer le conduit. Ronde, demi-ronde, carrée : la gouttière fait pleinement partie d’un style architectural. D’une manière générale, il vaut mieux respecter les caractéristiques régionales, afin d’inscrire le bâtiment dans son environnement. Sur les maisons anciennes ou à proximité d’un monument classé, des impositions peuvent exister concernant le matériau, le coloris et la forme de la gouttière. Consultez les services de l’urbanisme de votre mairie.
RECUPERER L’EAU DE PLUIE
Bien des usages de la maison ne nécessitent pas d’eau potable. Est-il nécessaire d’utiliser de l’eau traitée pour arroser les plantes, nettoyer la voiture ou encore laver les sols ?
L’alternative : stocker puis utiliser les eaux pluviales.
Pour cela, il faut enterrer une cuve au niveau de l’arrivée de la descente de toit. Si l’usage n’est qu’extérieur au bâtiment, une cuve de stockage avec une petite pompe suffira.
Elle vous permettra de disposer d’une réserve intéressante pour le jardin, les travaux d’extérieur…
En revanche, en cas d’usage intérieur, les choses se compliquent. La réglementation autorise l’utilisation des eaux pluviales en intérieur pour le lavage des sols, les toilettes et la machine à laver, mais avec des conditions sévères (voir Réglementation et Equipement). Le modèle économique de la récupération des eaux de pluie pour des usages intérieurs n’est pas encore trouvé. Ces équipements restent marginaux et coûteux. Un entretien régulier est indispensable.
Il s’agit donc d’un acte citoyen et militant de préservation de la ressource en eau. Celui-ci qui peut toutefois présenter un intérêt, par exemple, pour alimenter une dépendance dans laquelle sont placées une machine à laver et des toilettes, ou alors en construction neuve, où la cuve sera enterrée lors de l’opération de terrassement, limitant un peu le coût d’ensemble de l’opération.
Refaire les descentes de toit