Dans le mouvement général en faveur des économies d’énergie, l’Union Européenne a fait le choix de faire sortir progressivement les ampoules à incandescence, considérées comme trop gourmandes. Elles n’ont plus que quelques années devant elles, le temps d’écouler les stocks et de moderniser les chaines de production. La consommation d’électricité pour les postes d’éclairage fait partie, elle aussi, des exigences de la nouvelle réglementation thermique et énergétique et sera mentionnée dans le diagnostic de performance énergétique de la maison individuelle.
Par quoi les remplacer ? Deux grands paramètres sont à prendre en compte : l’intensité lumineuse et la qualité de la lumière. La première se mesure en lumen. Il faut se référer à cette unité pour remplacer ses anciennes ampoules, bien plus qu’à la puissance en watts (W), qui varie considérablement d’une technique à l’autre. Ainsi, avec 1 W, une ampoule traditionnelle produisait 12 lumens, alors qu’une LED atteint plus de 100 !
La qualité de la lumière, quant à elle, se mesure avec deux grandeurs. L’indice de restitution des couleurs (IRC) mesure la proximité de l’éclairage avec la lumière du jour. Plus la valeur s’approche de 100, meilleure est la restitution. L’autre paramètre est la plage de température. La lumière du jour se situe aux alentours de 6 400 °K. Les lampes qui s’en approchent tendent vers la couleur bleue et produisent une lumière dynamique, conseillée pour la cuisine, la salle de bains et le bureau. Les lampes à la température plus basse génèrent une couleur plus chaude, recommandée pour les pièces telles que la chambre ou le salon.
Trois grandes familles de produits prennent la relève. Voici les avantages et les inconvénients de chacun d’entre eux, d’après le guide pratique de l’Ademe sur l’éclairage.
LES LAMPES BASSE CONSOMMATION (LBC)
Les ampoules à économie d’énergie, appelées fluocompactes, consomment quatre fois moins d’énergie que les ampoules à filament. En termes de puissance (en W), il faut diviser par 5 les valeurs utilisées pour les ampoules à incandescence. Elles consomment entre 0,01 et 0,015 kWh, pour un coût à l’achat entre 3 et 10 euros. Il faut compter une dépense d’électricité annuelle autour de 1 euro par ampoule, contre 5 euros pour une ampoule à filament. L’achat est donc vite rentabilisé.
Elles ont fait l’objet ces derniers temps d’un certain nombre de polémiques. Voici les trois points de controverse :
- leur température s’est nettement améliorée ces dernières années, vous trouverez des produits allant jusqu’à 6 000 °K ;
- elles contiennent effectivement du mercure, ce qui nécessite de les rapporter dans un point de collecte (les revendeurs d’ampoules proposent généralement ce service) ;
- leur temps d’allumage, long sur les modèles anciens ou bas de gamme, a été considérablement réduit, il est de quelques secondes seulement sur les produits d’aujourd’hui et même immédiat sur certains d’entre eux.
A noter, vous trouverez toutes les formes de LBC, y compris certaines imitant les ampoules rondes à filament.
L’HALOGENE A HAUTE EFFICACITE
Comme une ampoule à incandescence, l’halogène fonctionne avec du tungstène. Mais la consommation est beaucoup plus lente et la durée de vie de l’ampoule trois fois plus importante. Ces ampoules sont surtout conçues pour l’éclairage indirect. La lumière produite, généralement sur un abat-jour ou une lampe mobile, est proche de celle des ampoules à filament. Les modèles actuels supportent bien le variateur, contrairement aux anciennes ampoules de cette famille.
Même à haute efficacité, les ampoules halogènes sont toutefois moins économes que les LBC. Sur un an, par ampoule, il faut compter environ 3 de consommation électrique.
LES DERNIERES NEES – LES LED
Avec les LED, les économies sont beaucoup plus spectaculaires, puisque ces petites lampes consomment cinquante fois moins que nos vieilles ampoules ! Elles sont appropriées à un éclairage direct par multiplication des points lumineux. Les LED ont une durée de vie remarquable, estimée une bonne trentaine d’années par les fabricants. Elles sont aussi l’avantage de consommer très peu d’énergie (compter 50 centimes d’euros sur une année). Le développement technologique n’est pas terminé pour cette famille de produits. Des progrès sensibles sont réalisés chaque année. L’éclairage total par LED n’est pas encore possible, mais ce devrait être le cas dans les prochaines années. Elles produisent une lumière froide, mais les fabricants travaillent à améliorer le rendu de ces produits.
Vous trouverez de plus en plus de solutions utilisant les LED, qui sont très à la mode. Les plafonniers, lustres, appliques se développent beaucoup. Les ampoules sont puissantes. Mais avant d’investir une vingtaine d’euros minimum par LED, testez cette lumière nouvelle, qui n’éclairera pas votre quotidien comme votre ancienne ampoule. Et gardez à l’esprit que ces produits vont encore beaucoup évoluer dans les prochaines années.
Le développement technologique n’est pas terminé pour cette famille de produits. L’éclairage total par LED n’est pas encore possible, mais ce devrait être le cas dans les prochaines années.
Autrefois très simple, l’éclairage nécessite aujourd’hui des choix. Si vous privilégiez l’intensité lumineuse, l’halogène devrait vous satisfaire. Les LED permettent tous les jeux de lumière, de couleurs, de formes grâce à leur format très réduit et à leur intégration dans de très nombreux objets. Quant aux ampoules fluocompactes, elles constituent désormais l’éclairage courant, le plus adapté aux variations et scénarios que permet la domotique (voir écran suivant).
L’étiquetage vous aidera, puisque depuis le mois de septembre 2010, il doit préciser la température de couleur, le temps d’allumage, le nombre de cycles d’allumage, la capacité à être utilisé avec un variateur, les dimensions et la quantité de mercure.
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