L’eau, l’air, le vent, le soleil et la terre, ressources d’énergies renouvelables, peuvent nous donner les apports dont nous avons besoin. Bien que tout reste à faire, de nouvelles solutions de plus en plus performantes exploitant ces énergies sont mises sur le marché de jour en jour.
L’énergie du soleil – Potentiel des apports solaires
Avec des capteurs, il est possible de bénéficier de l’énergie du soleil. Il existe deux grandes familles de capteurs : les panneaux solaires thermiques, qui chauffent un liquide pour alimenter un système d’eau chaude sanitaire (ECS) ou de chauffage, et les panneaux photovoltaïques, qui produisent de l’électricité. Les procédés photovoltaïques peuvent aussi se présenter sous forme de tuiles solaires, pour une intégration plus discrète en toiture.
Le soleil participe d’une autre façon au chauffage de la maison. En effet, à travers le vitrage filtre une quantité importante de chaleur (le taux est mesuré par le facteur solaire), qui peut, selon l’orientation et la région, représenter plus d’un tiers des besoins de chauffage. Cet apport participe de façon non négligeable au chauffage du bâtiment. C’est la raison pour laquelle le triple vitrage n’est pas une solution à généraliser à toutes les ouvertures ! (voir notre chapitre Fenêtres et portes ou Véranda).
Énergie de l’eau et de la terre
Une installation géothermique permet de récupérer la chaleur de la terre ou d’une nappe phréatique et de la ramener jusqu’à un échangeur, via un circuit soit horizontal, soit vertical. Cette installation est assez coûteuse. Elle peut être sollicitée en rénovation, mais trouvera toute sa pertinence en construction neuve, où elle sera mise en œuvre dès la phase de terrassement.
Les combustibles bois et fibre
Le bois est une énergie renouvelable, au bilan carbone avantageux : la matière première est disponible sur place et le bois séquestre le carbone tout au long de sa croissance. Il peut être utilisé sous forme de bûches, dans des cheminées, des poêles ou des chaudières. Ces dernières peuvent aussi fonctionner avec des granulés ou du bois déchiqueté.
Il est aussi possible d’utiliser le papier ou les fibres comme combustibles. Le bilan écologique de cette solution est incertain, dans la mesure où certaines encres et certains traitements de surface du papier (en particulier le glaçage) sont déconseillés. Le grand intérêt est le prix, pour ceux qui fabriquent eux-mêmes leurs briques de papier avec un compacteur.
Le biogaz
A partir des végétaux, des fonds de marais, des décharges, on peut produire de l’énergie : le biogaz. Il est émetteur de gaz à effet de serre, mais ne libère en fait que le CO2 et le méthane qui ont été stockés par les plantes tout au long de leur vie. Le bilan est donc considéré comme neutre. Le biogaz est presqu’aussi performant que le gaz naturel, très abondant et totalement renouvelable.
Il peut s’utiliser, dans le secteur du bâtiment, sous forme de chaufferies collectives, à l’échelle d’un quartier par exemple. Son usage est encore peu développé, mais s’accélére pour devenir significatif dans les prochaines années notamment en Allemagne.
L’air comme source d’énergie
Les calories de l’air peuvent être récupérées. C’est ce que fait une pompe à chaleur, en les transmettant soit à l’air intérieur (pompes à chaleur air-air), soit à une boucle d’eau chaude (pompe à chaleur air-eau). C’est aussi le principe d’une ventilation double flux, qui distribue à l’air entrant les calories de l’air extrait. Enfin, c’est le principe du chauffe-eau thermodynamique : il intègre une petite pompe à chaleur, qui récupère la chaleur de l’air ambiant.
Autre solution de chauffage par l’air, le puits canadien. Il consiste à faire pénétrer dans la maison un air préchauffé (autour de 12 °C), grâce à une circulation dans des gaines autour de la maison. L’air récupère la chaleur souterraine. Ce système peut être couplé à la VMC double flux.
Le vent ou énergie éolienne
Le vent à le désavantage d’être irrégulier et les installations restent relativement coûteuses par la nécessité de stockage de l’énergie produite. Vous pouvez aussi devenir producteur et revendre l’énergie produite au réseau EDF par exemple. En se regroupant avec des voisins ces apports peuvent apporter des solutions rentables. Faites au préalable une étude et des relevés avec une mini station météo pour établir des moyennes sur une ou plusieurs années.