Le premier réflexe est de chercher à bâtir la surélévation dans le même matériau que le reste de la maison. Cette option est ouverte, mais constitue une surcharge importante. C’est la raison pour laquelle le bois, beaucoup plus léger, est fréquemment utilisé pour les surélévations.
CONTINUITE DES MATERIAUX
Le mur en blocs béton ou en briques peut être continué dans le même matériau. La toiture (couverture et charpente) sera déposée. Le chantier sera alors très proche de la construction neuve : montage des murs, pose des poutres du plancher haut.
Cette méthode présente l’avantage de la cohérence des matériaux, qui évite les ponts thermiques ou les infiltrations. Mais elle nécessite une étude approfondie du bâtiment. En effet, il faut s’assurer que les fondations et les murs de la maison supporteront ce poids supplémentaire, loin d’être négligeable.
Les murs en pierre, par exemple les meulières d’Ile-de-France, peuvent rarement être surélevés avec un matériau similaire. Il faudrait en effet retrouver des pierres issues des mêmes carrières, pour ne pas risquer de différences de teinte ou de comportement mécanique qui seraient au mieux inesthétiques, au pire dangereuses pour le bâtiment. Là encore, l’extension en bois peut constituer une réponse utile.
L’ALTERNATIVE : L’OSSATURE
De plus en plus de surélévations font appel au bois. Le principe est le suivant : après dépose de la charpente, une ossature bois est ancrée dans le bâtiment ancien, à la hauteur voulue. Des panneaux de contreventement assurent la stabilité (voir Je construis > Ma maison en bois). Un isolant est ensuite placé entre les montants de l’ossature, avant la plaque de plâtre. A l’extérieur, toutes les finitions sont possibles.
Ce matériau offre plusieurs avantages qui en font, à bien des égards, la solution idéale pour la surélévation. Premièrement, il est très léger comparé aux matériaux maçonnés, ce qui limite les efforts sur la structure existante. Par ailleurs, il se met plus rapidement en œuvre que la brique ou le bloc béton, tout étant préparé en atelier. Dans la plupart des cas, la maison reste habitable. Quelques semaines suffisent pour mettre hors d’eau le bâtiment surélevé.
A noter, le même résultat de solidité et de légèreté peut être obtenu avec une ossature métallique. Le poids est à peu près similaire à celui d’une ossature bois et le principe constructif très voisin