Le premier réflexe, souvent pour des raisons économiques, est de ne changer que les éléments abîmés. Cette approche peut être très pertinente, mais elle peut poser deux difficultés. D’une part, il est parfois difficile de retrouver des éléments identiques à ceux à remplacer, en particulier pour les toitures anciennes. D’autre part, si beaucoup de tuiles sont à changer, il faut vérifier l’adéquation de la charpente. Celle-ci a en effet été dimensionnée, à la construction du bâtiment, en fonction d’un type précis de couverture. Si vous placez des éléments plus lourds (ce qui est souvent le cas des couvertures modernes), vous risquez de dépasser les charges admissibles par la charpente (exemple si vous passez d’une couverture ardoise à une couverture en tuile de terre cuite, grès ou tuiles mécanique béton).
Si toute la couverture doit être refaite
Refaire sa couverture est l’occasion de revoir l’isolation thermique pour améliorer la performance énergétique de votre maison et répondre ainsi aux nouvelles réglementations. Vérifier que votre charpente est apte à supporter la charge du matériau de couverture que vous avez retenu ! Votre approche sera alors similaire à celle d’une construction neuve, avec la contrainte supplémentaire, si votre maison est ancienne, de respecter le caractère architectural d’origine.
Vérifiez par ailleurs auprès de la mairie ce qu’il en est du plan local d’urbanisme.
Des préconisations spécifiques, éventuellement assez récentes, peuvent avoir été édictées en ce qui concerne les toitures. Il vaut généralement mieux respecter les traditions constructives de sa région, non seulement pour des raisons d’harmonie architecturale, mais aussi parce que ces traditions se sont développées en prenant en compte les particularités climatiques de chaque territoire.
De nombreuses régions françaises sont touchées par des tempêtes. Si cet événement climatique est à l’origine de la réfection de votre toiture, ou si vous le redoutez, il faut peut-être envisager une fixation améliorée. Il est possible de sceller certains types de tuiles (en particulier les tuiles de faîtage et les tuiles canal) entre elles, avec un mortier spécifique. Cela alourdit un peu l’ensemble, mais évacue le risque que les tuiles s’envolent en cas de vent violent !