L’actualité du bâtiment se focalise sur la thermique et les économies d’énergie. Mais la première préoccupation des Français dans leur logement reste le bruit. La rénovation des fenêtres offre un levier précieux pour réduire l’exposition du logement aux bruits extérieurs. Cela vaut aussi pour les fenêtres de toit, dans les environnements bruyants.
En préalable, il faut garder en tête que l’isolation acoustique est une problématique très différente de l’isolation thermique. Un matériau qui ne laisse pas passer la chaleur peut s’avérer être un excellent transmetteur des ondes phoniques !
Lors de la rénovation des portes et fenêtres, quelle que soit l’option retenue (voir ci-dessus), il faudra, si vous souhaitez améliorer l’acoustique, procéder à des choix de matériaux en conséquence.
Joints et calfeutrement des ouvertures
D’une manière générale, la rénovation des joints et calfeutrements de la menuiserie diminuera la transmission des bruits extérieurs. Privilégiez le caoutchouc pour le joint entre dormant et ouvrant. Pour la liaison entre la maçonnerie et la menuiserie, choisissez un enduit lourd plutôt que de la mousse de polyuréthane.
Vitrage des fenêtres
Le simple vitrage épais est plutôt performant d’un point de vue acoustique. Le double est toutefois rendu obligatoire par la réglementation, mais n’est pas toujours recommandé pour protéger contre les bruits extérieurs ! Il peut en effet jouer un rôle de caisse de résonance et faciliter la transmission du bruit. Si l’acoustique est un facteur déterminant de votre projet de rénovation, optez pour un verre qui affiche une performance spécifique, par exemple avec un traitement PVB (polyvinyle de butyral) amélioré.
La performance acoustique se détermine avec un indice d’affaiblissement acoustique, qui mesure en décibels (dB) l’écart entre la face extérieure et la face intérieure du vitrage. Plus cet indice (noté Rw) est élevé, plus le vitrage est performant. Deux valeurs sont à prendre en compte : l’indice Rw+C, qui mesure l’affaiblissement des hautes et moyennes fréquences, et l’indice Rw+Ctr, qui mesure l’affaiblissement des moyennes et basses fréquences. L’exemple souvent cité est celui du trafic routier. Une voie rapide émet des hautes fréquences, mais une rue en ville à trafic lent émet des basses fréquences.
Pour finir, voici quelques valeurs pour se repérer. Un vitrage très peu performant d’un point de vue acoustique (type double vitrage non traité) aura un Rw+C de 29 et un Rw+Ctr de 26. Un vitrage épais en PVB peut atteindre un Rw+C de 38 et Rw+Ctr de 35.
Matériau du cadre de la fenêtre et des ouvertures
Les performances acoustiques du bois ont pendant longtemps été les meilleures. Mais les industriels ont fait de nets progrès, de sorte que les fenêtres alu et PVC ont quasiment rattrapé leur retard en ce domaine.
L’élément le plus déterminant est aujourd’hui la qualité de la mise en œuvre. Adressez-vous à un professionnel reconnu pour poser des fenêtres dans les règles de l’art.